Gio, 12.03.2020, 13:05
Pregny-Chambésy, le 7 mars 2020
Le Festival du Film Vert récompense Ours, simplement sauvage et Main basse sur l'eau ! Ce samedi 7 mars à Pregny-Chambésy, le Prix Tournesol du Documentaire Vert 2020 a été décerné par un jury international au film Ours, simplement sauvage, de Vincent Munier et Laurent Joffrion (France, 2019). Selon le jury, « la combinaison du message sur la fragilité de nos écosystèmes et du lien entre l'homme et la nature, et la qualité de l'image, du son et de la réalisation nous ont particulièrement impressionné. Ce film montre les tréfonds de la nature, le cœur de ce qu'est la nature. C'est le résultat à la fois de la sensibilité et la haute maîtrise technique des auteurs. Sans vouloir vous gâcher la fin, la conclusion de ce film nous a tous laissés sans voix.» Malheureusement obligée de rester en France pour respecter les directives de son employeur concernant le COVID-19, la productrice Caroline Broussaud a réagi par téléphone. « Ce film a eu beaucoup d'impact et est projeté dans de nombreux festivals, c'est un film qui a marqué. Ce n'est pas vraiment un documentaire animalier, c'est un film qui interroge sur le rapport entre l'homme et l'animal, la cohabitation avec les grands prédateurs. La volonté des deux réalisateurs était d'être dans la vérité, sans manipulation, sans prise de vue dans des parcs animaliers. Deux ans de tournage ont été nécessaires pour le produire ce film.»
L'équipe de Ours, simple sauvage recevra un prix de 4'000 euros, un magnifique trophée signé par le sculpteur Yvan Freiholz et le film sera nominé par le Festival du Film Vert pour le Green Film Award, le prestigieux prix international décerné par un réseau d'une quarantaine de festivals. Ours, simplement sauvage sera projeté à 28 reprises dans le cadre du Festival du Film Vert 2020 !
Ce film propose une immersion dans les décors vertigineux de la Cordillère Cantabrique, au Nord de l’Espagne. Il offre une expérience naturaliste inédite à la rencontre de l’ours des falaises. Dans le sillage de cette figure animale, emblématique et récurrente, nous découvrons des milieux naturels aux vibrations primitives, où faune et flore sont les témoins d’une nature préservée. Sur les pentes de ce massif vivent aussi le Loup gris, la Loutre d’Europe, le Vautour fauve ou la Mésange noire. Tous contribuent à restituer cette impression d’écrin originel dans lequel l’Homme a aussi sa place. Le propos du film repose sur les discours croisés de quatre personnages, français et espagnols, ayant une vision intime du monde sauvage. Il nous questionne sur notre rapport à la nature et sur l’idée d’une possible harmonie.
Et le jury a également souhaité décerner une mention spéciale à Main basse sur l'eau, de Jérôme Fritel (France, 2019) : « Sur le plan de la réalisation ce film n'a rien à voir. Le travail de recherche et la valeur du message y sont d'une qualité exceptionnelle. Mais cela n'a pas été fait au détriment de la qualité esthétique et technique du film. Les perspectives que nous laisse ce film sont très inquiétantes mais le message nous a semblé essentiel.» Jérôme Fritel, qui avait déjà gagné le Prix Tournesol en 2014 pour Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde, était présent pour recevoir le trophée des mains du jury. Il a tenu à remercier l'équipe qui a travaillé avec lui sur ce film, et rappelé les enjeux vitaux autour de l'eau, qui se fait rare par endroit. Les expériences de privatisation de l'eau, passées ou en cours, se terminent toujours de la même façon : un retour en arrière, mais la finance veut faire de l'eau le successeur du pétrole. Main basse sur l'eau sera présenté 23 fois par le Festival du Film Vert.
Ils appellent cela «l'or bleu». Partout dans le monde, la demande en eau explose. D'ici 2050, au moins un homme sur quatre vivra dans un pays souffrant de pénuries d'eau - créant des conditions idéales pour un nouveau marché... Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, Deutsche Bank, BNP. Les banques, les fonds d'investissement et les hedge funds se précipitent tous pour investir des milliards d'euros dans tout ce qui touche à l'eau. Un véritable monopole de l'eau a commencé.
Les films primés, les nominés et de nombreux autres documentaires sont à voir dans plus de 90 sites de Suisse et en France voisine jusqu'au milieu du mois d'avril pour un total de 400 séances du Festival du Film Vert, qui avait réuni près de 20'000 spectateurs l'année dernière. Le comité du Festival remercie la municipalité de Pregny Chambésy, les Amis de Penthes pour leur accueil et le sablier géant en vert, ainsi que les SIG pour avoir coloré le jet d'eau en vert !